Le monde de Geralt de Riv est peuplé de monstres et créatures étranges, une histoire et un univers extrêmement bien pensés, à l’image du chasseur de monstres.

5/5

Nul doute que vous avez au moins déjà entendu parler du célèbre Sorceleur d’Andrzej Sapkowski. Geralt est un mutant, une vision améliorée, une aptitude hors du commun pour le combat, il est chasseur de monstres. Déjà mis en scène dans le très bon jeu RPG “The witcher”, en BD et récemment adapté en série TV par Netflix, Geralt de Riv compte de nombreux fans.

Inspiré du folklore slave, l’univers de ce roman est passionnant, nous le découvrons pas à pas à travers une dizaine de nouvelles. C’est à Wyzima que nous rencontrons le Sorceleur, et la construction de ce roman n’est donc pas tout à fait classique puisque ce sont des nouvelles n’ayant pas vraiment de lien entre elle, bien qu’il y ai tout de même un léger fil conducteur. Les nouvelles de ce premier tome s’inspirent grandement des comptes classiques tels que la Belle et la Bête, Blanche Neige et les sept nains, Cendrillon et bien d’autres. Cependant ce ne sont pas de simples réécritures, l’auteur les transforme, y apporte une grosse touche de fantasy, ponctuée de monstres et de magie.

Geralt est parfois accompagné de Jaskier, son ami barde avec qui il discute lors de ses longues marches avec Ablette, sa fidèle jument. Sillonnant la campagne à la recherche de travail, Geralt se rend à l’évidence, les temps sont durs pour les Sorceleurs, car les monstres se font rares, et les habitants apprennent à vivre avec. Il est alors, parfois malgré lui, confronté à des monstres beaucoup moins classiques que ceux pullulant dans les marées par le passé. Dans ce roman, tous les monstres ne sont pas “juste” des monstres à abattre, beaucoup ont une histoire, derrière laquelle se cache bien souvent un mauvais sort, une sorcière, ou un mauvais coup du destin.

Le personnage de Geralt est très intéressant, on s’y attache sans même qu’il soit particulièrement attachant. Les Sorceleurs ne sont pas appréciés, ces mutants tueurs de monstres à l’allure effrayante, solitaires et au sang froid.

Il est dommage que l’origine des Sorceleurs soit aussi peu évoquée dans ce premier tome, ceci dit, il s’agit d’une excellente introduction au monde de Geralt, quelque peu médiéval. En revanche, les descriptions sont assez faibles, mais le bestiaire du jeu video “The witcher 3 – Wild Hunt” saura contenter les lecteurs qui souhaitent aller plus loin en terme de monstres, le jeu étant excellent.

Cet univers est donc très bien pensé, même si l’écriture n’est pas exceptionnelle, mais le Sorceleur, on ne le lit pas pour la plume de l’auteur.

J’ai donc beaucoup aimé ce premier tome, peut être un peu influencé par le jeu que j’aimais déjà beaucoup, mais j’ai grandement hâte de lire la suite, et surtout de rentrer dans le vif du sujet, c’est à dire l’histoire à proprement parler, autrement qu’avec des nouvelles.